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"LA CONSANGUINITÉ ET SES EFFETS"

La consanguinité englobe une large variété de défauts, physiques et sanitaires. Généralement, un sujet consanguin présente plusieurs de ces défauts, mais pas tous.

Ces défauts incluent :

    - Une incidence accrue de maladies génétiques récessives.

    - Une fertilité réduite (taille des portées moindre, moindre viabilité des cellules        sexuelles).

    - Une fréquence accrue d'apparition de défauts congénitaux tels que cryptorchidie,             malformations cardiaques, fentes palatines.

    - Des asymétries variables (telles que des déformations faciales ou bien des          placements ou des tailles d'yeux dissymétriques).

    - Une réduction des poids de naissance.

    - Une mortalité néonatale plus élevée.

    - Un rythme de croissance moindre.

    - Une taille adulte plus faible.

    - Une perte d'efficacité des défenses immunitaires.

 

Peut-on au moins éliminer des défauts génétiques spécifiques par consanguinité ?

L'utilisation minutieuse de la consanguinité pour détecter et écarter les problèmes génétiques semble, en apparence, une bonne idée, bien qu'il s'agisse d'un travail considérable, problématique en termes de nombres d'individus impliqués. Incontestablement, c'est utile dans des circonstances précises (quand le problème génétique est clairement délimité et que son mode de transmission est connu). Néanmoins, les croisement-tests pour faire ressortir des maladies récessives sont notablement difficiles, et n'écarter de la reproduction que les individus qui sont atteints par la maladie s'avère très inefficace pour réduire l'incidence d'une pathologie récessive. Les données indiquent que les souches consanguines sont porteuses d'un plus petit nombre de défauts génétiques récessifs, mais c'est plus que contrebalancé par le fait que les individus ont beaucoup plus de risque d'être atteints par ces défauts.

 

Les croisements exogames (non consanguins) peuvent introduire de nouveaux "mauvais" allèles, mais aussi longtemps que ces animaux ne sont pas croisés en consanguinité, ces nouveaux défauts génétiques ont très peu de risques de s'exprimer. Un sujet peut être porteur de 10 maladies récessives sans qu'aucun de ses descendants n'en soit atteint, parce qu'il aura été marié avec un animal qui a un jeu de "bons" et de "mauvais" gènes complètement différent. Un animal consanguin peut n'être porteur que de deux défauts génétiques, mais donner naissance à des individus pour moitié atteints de l'un ou l'autre, parce qu'il a été croisé en consanguinité.

 

Le résultat final est que, dans l'ensemble, les animaux consanguins sont moins "viables" que les sujets nés de croisements exogames.

 

En conséquence, étudier le degré de consanguinité et la diversité génétique aide à définir à quelle proximité de l'échéance se situe une espèce en danger d'extinction. Si, au sein d'une population, la diversité génétique est élevée, ses membres ont plus de chances d'être "viables" : en tant qu'espèce, elle a plus de chance de traverser plus facilement des modifications environnementales ou un goulot d'étranglement de la population qu'une espèce dont le niveau de diversité génétique est faible. (Ce qui n'est pas le cas du birman)

 

Bien des éleveurs sont des adeptes fidèles et dévoués du "line-breeding" (consanguinité d'une lignée), et beaucoup d'entre eux ne considèreront jamais une quelconque preuve scientifique du contraire comme vraie, digne d'intérêt ou s'appliquant à leur race particulière. J'ai entendu de nombreux amateurs félins dire : "Mais ces études ont été faites avec des mouches, des souris, des guépards et des vaches ! Ce ne sont pas des Persans !", ou quelque chose du même genre. Il y a aussi de nombreux éleveurs couronnés de succès, qui consanguinisent presque au même degré que celui utilisé pour les souches consanguines des animaux de laboratoire et qui ont continué à faire naître des animaux remportant tous les honneurs en exposition. De fait, si leur gestion sanitaire est très très bonne et qu'ils sont très très chanceux, ils peuvent même éviter beaucoup de décès prématurés et des défauts majeurs et évidents nuisant à la santé ou au développement. Il y a, après tout, toujours une part de chance qui est en jeu. Mais pourquoi aller prendre de tels risques quand on n'y est pas obligé?

Je suis toujours surprise que la plupart des éleveurs puissent très bien concevoir que laisser leurs chats se balader en liberté à l'extérieur soit souvent dangereux pour eux, de sorte que presque tous les éleveurs spécifient à leurs acheteurs que leurs chats ne doivent pas être autorisés à sortir (même s'il y a beaucoup de gens qui laissent leurs chats déambuler à l'extérieur et que certains vivent une longue vie en bonne santé) alors qu'il y a seulement quelques personnes qui abandonnent le linebreeding quand les autres font face à des désastres et qu'il existe une littérature scientifique considérable pour souligner les dangers que représente la dépression de consanguinité. Pourtant, cela ne dissuade pas les gens de continuer cette pratique qui est dangereuse de façon inhérente.

 

La consanguinité affecte toujours le système immunitaire. Que ces effets se remarquent ou non dépend de la qualité des soins prodigués aux animaux, du fait que l'éleveur ait ou non des animaux non-consanguins qui ont grandi dans le même environnement pour permettre une comparaison, et de la chance.

Le plus grand dégât causé par la consanguinité est une diminution inévitable de l'efficacité du système immunitaire. Le système immunitaire des Mammifères est un étonnant système intriqué, conçu pour lutter contre tout potentiel intrus étranger. Il est absolument dépendant de la diversité génétique. Quand un animal a des copies identiques des gènes de son système immunitaire, celui-ci est plus limité dans ses capacités de prévention des maladies. Au final, l'animal peut très bien se défendre contre certaines maladies, mais est extrêmement susceptible à d'autres.

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On peut admettre que celui qui débute ne soit pas informé a priori... On peut aussi admettre qu'il ne cherche pas forcément à le faire, suivant le "formatage" qu'il a reçu de la part des éleveurs de ses reproducteurs (la "parole bénite").

Il semble plus difficile d'admettre que certains, qui ne sont plus des débutants, perpétuent des pratiques à risque alors que toute la panoplie des conséquences d'un appauvrissement du patrimoine allélique se manifestent :

  • Ces immunodéficiences qui commencent à ces "gingivites" "banales" mais chroniques qu'on veut oublier. Ce ne sont que des gingivites et la chronicité est secondaire !
  • Ces cancers qui affectent des chats jeunes, avec répétitivité dans certaines lignées, et des fréquences qui sont au-delà du "normal acceptable".
  • Ces pathologies cardiaques dites CMH dont au moins une, une cause majeure en terme d'individus porteurs, est aujourd'hui imputée à une mutation identifiée.

Il suffit pour s'en persuader de suivre certains fils de forum.

  • La solution devrait venir des instances gouvernementales qui gèrent l'élevage...
  • La solution devrait venir de TOUS les éleveurs, lucides, respectueux...
  • La solution peut aussi venir, en partie, d'une implication un peu plus poussée des futurs acquéreurs de chatons qui doivent apprendre à poser les bonnes questions et interpréter certaines réponses.

Il y a encore beaucoup de chemin à faire dans toutes ces directions.

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Pour le birman, il y a un pool génétique très grand, afin d’éviter de travailler trop en consanguinité, je pense et ce n’est que mon avis personnel, on va à la catastrophe.

On peut faire de la consanguinité père-fille ou mère-fils mais après on ne remarie pas, pas que cela ne donnera pas du beau chat mais pour tous les mauvais gênes qui peuvent mettre en péril la vie d'un chat ou d'un chaton.

L’aspect physique est une chose, mais la santé alors ?

Un noeud à la queue n'est pas vital, il suffit de ne plus remarier les deux chats porteurs de la tare ensembles mais quand c'est une tare qui touche à la santé des chats, il est de notre devoir de ne pas jouer avec leur vie ou leur santé.

Qui sommes nous pour jouer les apprentis sorciers ?

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N
Oui Bernard ce test serait bien .<br /> Si la fraude est dans les pedigrees ou va t on !<br /> Comment voulez vous que le monde tourne rond !
R
oui malheureusement cela existe !!!!!!vivement le test ADN  <br />  <br />  
L
Non Nadia tu n'es pas naïve, tu ne peux simplement pas tout savoir. Alors je suis contente de t'avoir apporté une information que j'ai trouvé plus qu'importante et normal de partager. Plus j'etudie le Birman (le chat en général) et plus j'en apprend, parfois mes decouvertes me font froid dans le dos, mais elles me font comprendre beaucoup de chose... Tout ceci me fait dire que moi aussi j'ai vraiment été tres naïve, mais c'était juste par manque d'informations.
N
C 'est avec attention que j 'ai lu ce dossier , cest incroyable<br /> en plus les fausses dèclarations sur les pedigrees !<br /> c 'est vrai que je suis parfois naive .<br />  
L
Mais Marie-Paule ce genre de pratique ce fait aussi dans le monde Félin. De vieux éleveurs, à qui nous n'avons pas besoin d'expliquer toutes les ficelles du métier, font aussi de faux pédigrees sans aucune scrupules, un jour nous verrons peut etre le test ADN sur les pedigrees qui mettra fin à tout ce trafique mal honnete et dont les cibles sont bien entendu les particuliers.